🔴 Frappes US sur l’Iran : et si les marchés étaient ouverts aujourd’hui ?

Les tensions géopolitiques franchissent un seuil critique.

Les frappes ciblées des États-Unis sur des infrastructures iraniennes, survenues cette nuit, pourraient transformer une crise régionale en catalyseur global pour les marchés financiers.

Si les bourses étaient ouvertes ce dimanche 22 Juin 2025, voici à quoi ressemblerait probablement la réaction des principales classes d’actifs :

📈 Pétrole : Le Brent s’envolerait, probablement de 5 à 10 %, dans une réaction réflexe à la prime de risque géopolitique. Le marché intégrerait un risque d’interruption du détroit d’Ormuz, par lequel transite 20 % du pétrole mondial. Les valeurs énergétiques surperformeraient.

📉 Actions : Les indices actions, notamment en Europe et dans les marchés émergents, corrigeraient significativement. Les secteurs cycliques, les compagnies aériennes et les valeurs industrielles sensibles au coût de l’énergie seraient sous pression. Le Nasdaq, plus défensif sur le plan énergétique, limiterait la casse à court terme.

🌕 Or et actifs refuge : L’or testerait probablement les $3,500, dans un mouvement de vol vers la sécurité, couplé à une recherche d’actifs non corrélés. Le franc suisse et le yen s’apprécieraient, tandis que le bitcoin pourrait capter un flux spéculatif, sans jouer pleinement son rôle de valeur refuge.

📉📈 Obligations d’État américaines : Le signal est plus complexe. Les Treasuries long terme pourraient bénéficier d’un afflux de capitaux cherchant refuge, poussant les rendements à la baisse. Mais un choc pétrolier raviverait les anticipations d’inflation, provoquant un aplatissement des courbes. L’incertitude domine.

📊 Volatilité : L’indice VIX franchirait probablement les 25-30, traduisant un regain brutal d’aversion au risque.

Cette escalade n’est pas seulement militaire : elle redéfinit les attentes de marché, les corrélations inter-actifs et, potentiellement, la posture des banques centrales à l’approche d’un cycle de normalisation déjà complexe.

La géopolitique est, plus que jamais, une variable stratégique à surveiller.

• Une frappe tactique peut déclencher un réalignement stratégique : l'Iran n'est pas seulement un acteur régional, c’est un carrefour énergétique, militaire et religieux. Le choc local produit des ondes systémiques.
• La géopolitique moderne ne détruit pas la globalisation, elle la renchérit : chaque tension élève le coût du capital, du commerce et de la stabilité.
• Dans un monde multipolaire, le risque n’est plus exogène, il est intégré : les marchés ne réagissent plus seulement aux événements, ils anticipent leur escalade comme une nouvelle normalité.

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